Le baiser

Publié le 15 avril 2024 à 11:53

Baiser langoureux ou baiser volé, passionné et parfois même raté…
Chaque baiser possède une saveur, une émotion, un sentiment matérialisé dans cet acte simple.
Mais il y en a un d’unique, un baiser tant attendu et redouté par l’adolescent que j’étais.
Quand le goût de l’interdit rendait les choses plus excitantes…

J’ai 17 ans quand je le reçois. Je sens enfin les fameux papillons s’agiter dans mon ventre.
Le palpitant prêt à explosé une cage thoracique devenue trop étroite.
Une vague de chaleur émanant de mes entrailles semble ralentir sa course dans ma gorge, pour soudainement parvenir à mes joues rougissantes puis aux sinus. Mes yeux se ferment tentant de contenir cette déflagration, mais elle continue jusqu’à mes tympans. Bourdonnement intense et affolant. Les papillons dont tout le monde me parle sont pour moi des milliers d’abeilles frénétiques découvrant le plus doux des pollens.

Cette perte de contrôle sur moi-même est la plus agréable tétanie.
Le premier baiser avec un homme me délivre un message.
La révélation, ou plutôt la confirmation… Non, ce n’est toujours pas le mot…
Je découvre pour la première fois le goût de la libération.

Depuis, mon essaim s'est habitués à ces repas, comme une boulimie lassante le plongeant en atonie.
Les milliers d’abeilles sommeillent, leur miel est terni. Mais à de rares occasions, par surprise, la frénésie resurgit.
Un nouvel amant au goût unique apparaît et la ruche redémarre.
Jusqu’à obtenir un jour, la saveur la plus rare, le plus doux des nectars.


ET TOI ? QUELLE SAVEUR AVAIT TON PREMIER BAISER ? 😗

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